Hello !
La dernière fois, nous avons vu que dès la création du rock n’roll il existait 4 genres différents.
J’ai déjà abordé les caractéristiques du rock n’roll mainstream et du rockabilly dans l’article juste ici. Aujourd’hui c’est au tour des deux derniers genres : le soft rock et le doo-wop !
Alors c’est parti !
DISCLAIMER : cet article a été rédigé à partir de certaines de mes connaissances et est appuyé et complété par des recherches faites en amont de sa rédaction. Tu peux retrouver les sources en bas de page. |
AVERTISSEMENT : les appellations « Noirs » et « Blancs » dans mon texte ne sont absolument pas raciste, ni péjoratif. Je ne veux manquer de respect à personne. |
Le Soft rock
Si le rockabilly a fait polémique quant à son authenticité, le soft rock représente l’INADMISSIBLE à l’époque.
Que le rock -musique de rébellion– puisse être doux est tout simplement impensable et impossible. Beaucoup le considère soit comme “incomposable”, soit comme une imposture, ou encore les deux en même temps.
Les caractéristiques du soft rock
Les caractéristiques sont :
- L’utilisation de tempos lents, voire ennuyants,
- L’absence de backbeats marqués,
- Une focalisation presque exclusive sur la recherche de « belles » mélodies,
- Des recours fréquents à des rythmes ternaires (pulsation sondée en 3 notes d’égale durée)
exemple : I Want You, I Need You, I Love You d’Elvis Presley
Love Letter In The Sand de Pat Boone
- Une utilisation de 4 accords qui se succèdent en une suite.
Cependant, certaines peuvent avoir des caractéristiques du rock :
- Certaines ont un tempo plus rapide.
On peut citer comme exemple Wonderful Time Up There de Pat Boone. Cette chanson a un tempo de 185 pulsations par minutes avec en plus une très légère accentuation sur les backbeats.
- De nombreuses « belles » mélodies contiennent des blue notes,
- Elles contiennent aussi des manières de chanter issues directement du rhythm and blues (falsettos, onomatopées, …). Ainsi qu’un timbre qui ancre plus fermement encore le soft rock dans le rock n’roll.
D’autres caractéristiques, cette fois concernant la production de la musique soft rock sont présentes comme :
- Une influence italo-américaine dans certains aspects de la musique (même si on peut dire que toutes les influences euro-américaines sont à niveaux égaux). D’ailleurs, de nombreuses figures du soft rock sont des italo-américains.
Exemple : Frankie Avalon (Francis Avalon), Bobby Darin (Walden Robert Cassotto) ou Connie Francis (Concetta Franconero). Tous ont américanisé leur nom en conservant une part de leurs références culturelles. - Son ancrage géographique : une grande partie des artistes de ce genre viennent du nord-est des USA. Et plus particulièrement de Philadelphie où se trouve 3 firmes indépendantes nommées Chancellor Records, Cameo et Swan.
Le soft rock complémentaire au rock n’roll mainstream ?
Eh oui ! Le soft rock s’impose comme un complément naturel et nécessaire à l’existence du rock n’roll mainstream.
Tout d’abord, il faut savoir que les différents genres de rock sont également des styles de danse ! Pour une partie des ados de l’époque, c’était d’ailleurs l’un de ses principaux attraits. Et que ce soit dans n’importe quelle soirée, il a paru essentiel de contrebalancer les musiques “dures et rapides” avec celles plus lentes et douces. Et ce pour 2 raisons :
- Pour une question physique : danser sur un tempo de 180 (et plus) pendant des heures requiert une bonne capacité physique. (perso, j’adore danser, mais dans ces conditions je passe mon tour, merci bien !)
- Pour des raisons plus sentimentales : les ados aiment les slows. Ça leur permet d’approcher la cible qu’ils regardent du coin de l’œil – plus ou moins discrètement – depuis quelques minutes (ou heures) et d’essayer de la (ou le) pécho.
Le soft rock représentait une telle nécessité que beaucoup de rockers s’y sont mis. On a comme exemple du genre le titre Love Me Tender d’Elvis.
Cependant, si certains enregistraient occasionnellement des titres soft rock, d’autres se sont spécialisé dans le domaine, notamment Paul Anka et Pat Boone.
Pat Boone a, par ailleurs, connu des succès en reprenant des hits du rock n’roll mainstream et en les faisant découvrir à son public. Il a donc servi de passerelle entre la musique rock mainstream (genre musical qu’interdisaient les parents d’écouter) et les ados et jeunes adultes de l’époque.
Le Doo-Wop
Ce dernier est un dérivé du rhythm and blues et du rock n’roll.
C’est le soft rock des afro-américains ,si je peux l’appeler comme ça, sauf qu’il existe depuis plus longtemps.
Ce genre existe depuis la fin des années 40, mais elle ne sera nommée que bien des années plus tard (genre 40 ans après, ce qui est rare !). Et encore, c’est un terme qui a été utilisé précédemment pour définir des groupes de rock n’roll blancs de la fin des années 60.
Quand le terme de Doo-Wop se fixe dans les années 80, il désigne un répertoire vocal produit dans les années 40-50 par des groupes majoritairement noirs et presque toujours constitués d’hommes.(je vais éviter de faire une remarque sur ce dernier point)
D’ailleurs, le doo-wop fait référence aux onomatopées chantées par les chœurs. Les « shabada bada », les « sha-na-na-na-na » ou encore les « doo-be-doo-be-doo” ou les « doo-wop ». On peut dire qu’ils se sont vraiment foulés pour trouver le nom du genre…
Ses racines viennent des harmonies dites barbershop (une pratique remontant à la seconde moitié du XIXe siècle). Les boutiques de barbier constituaient le point de ralliement d’ensemble a capella utilisant des harmonies en quinte, en quarte et en tierce.
PS : la quinte, la quarte et la tierce en musique, c’est quand, à partir d’une note, on monte ou on descend – au choix- de 5 notes pour la quinte, de 4 notes pour la quarte et de 3 notes pour la tierce. Exemple : à partir de DO et en montant, sa quinte est SOL, sa quarte est FA et sa tierce est MI. |
Deux groupes ont eu du succès dans les années 30 et 40 avec ce genre de musique : The Mills Brothers et The Ink Spots. Ils vont influencer les groupes de doo-wop et les surf groups qui apparaîtront ensuite surtout avec leur utilisation des close harmony (le chant à intervalles rapprocher si on traduit).
D’autres liens sont à ajouter pour compléter le doo-wop :
- Le gospel : pour l’aspect dramatique des interprétations
- Le rhythm and blues : pour le rythme et les instruments.
- Le soft rock : pour les timbres doux, les temps modérés ou lents et le même découpage de temps.
L’idée du Doo-Wop, c’est de renforcer le chant solo avec des harmonies vocales et des refrains syncopés.
Les groupes de ce genre sont surnommés « bird groups », « car groups » ou encore « V groups ». Ces groupes se baptisent souvent avec des noms d’oiseaux (pas des insultes ,des vrais noms d’oiseaux), des noms de voitures et on peut également constater que de nombreux de groupes ont un nom commençant par un V.
On peut citer parmi eux : The Crows (les corbeaux), The Ravens (les corbeaux), The Penguins (les pinguins), The Falcons (les faucons), The Wrens (les roitelets), The Cadillacs, The Lincolns, The Imperials, The Impalas, The Valentines, The Veltones, The Velons ou The Velvetones
Les caractéristiques du doo-wop
Les caractéristiques sont :
- La multitude d’enregistrements sans ancrage géographique,
- La présence d’onomatopées (mais je crois que vous vous en doutiez déjà),
- Des textes romantiques et niais,
- De belles harmonies,
Une autre caractéristique du genre est la chorégraphie. Les chanteurs en costume/cravate se mettent en ligne et danse en coordination avec des petits mouvements de jambes, des mouvements de bras, de tête et même un petit déhanché.
Même si généralement on ne retient pas leurs noms, deux groupes sont emblématiques du genre doo-wop et présente la majorité des caractéristiques citées précédemment : The Coasters et The Platters (et il y a une fille dans ce dernier groupe !).
On peut aussi nommés le groupe The Drifters comme exemple dont Clyde McPhatter (fondateur) et Ben E King ont été chanteurs.
Vous connaissez maintenant les 4 premiers genres de rock n’roll présent dès les années 50. Ces genres vont évolués et continuer à faire d’autres genres pour créer les sonorités que nous entendons aujourd’hui.
Maintenant, vous avez toutes les cartes en mains. Dis-moi si tu es plutôt rock n’roll mainstream, rockabilly, soft rock ou doo-wop ?
Nous arrivons à la fin de cet article. Tu peux retrouver la playlist consacrée à ce dernier juste là ! Aussi, n’hésite pas à partager si tu as aimé ou si tu penses que ça peut intéresser quelqu’un que tu connais.
Aussi, tu peux retrouver toutes les caricatures juste ici !
À bientôt !
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Sources :
La noire, la blanche et la ronde – Les figures musicales – Apprends les rythmes – Cours de musique : https://www.youtube.com/watch?v=hxU1g4w7Jvshttps://www.youtube.com/watch?v=hxU1g4w7Jvs
Une histoire musicale du Rock – Christophe Pirenne
Wikipédia
Bookwiki – encyclopédie libre : https://boowiki.info/art/doo-wop-2/doo-wop-4.html